La démocratisation du variateur de fréquence, tant au niveau de son prix que de ses fonctionnalités, a révolutionné le fonctionnement d’un poste de relevage.
Avant, avec les poires de niveau, la pompe s’enclenchait et se déclenchait au rythme des vidanges de poste. Cela influençait bien sûr le volume utile du poste et le nombre de pompe en fonction du nombre de démarrage toléré par le moteur électrique.
Mais cela, c’était avant.
Avant la démocratisation du variateur de fréquence avec son automatisme intégré et piloté par exemple par une sonde de niveau 4-20 mA.
Regardons de plus près comment ces éléments permettent de révolutionner le pompage d’eaux usées ou chargées.
Aujourd’hui, le pilotage de la pompe se fait au travers d’un niveau haut de démarrage de la pompe à pleine vitesse jusqu’à un niveau de régulation.
A ce niveau, le variateur de fréquence pilote la pompe en fonction d’un niveau de consigne défini dans l’automate et surveillé par la sonde de niveau. En quelque sorte, la pompe s’adapte au niveau d’entrée des eaux dans le poste de relevage.
Cela se fait entre les fréquences minimum et maximum introduites dans le variateur.
Dès que le débit entrant est plus fiable que le débit généré à la fréquence minimum, le niveau quitte le niveau de régulation pour s’arrêter au niveau bas d’arrêt de la pompe.
Quels sont les avantages de cette solution de régulation ?
-> Moins d’arrêt et de redémarrage de la pompe de relevage donc moins de charge mécanique pour la pompe et ses accessoires.
-> Un débit régulé qui entraîne beaucoup moins de pertes de charge générées par le circuit. Donc, une économie d’énergie réelle par rapport au fonctionnement marche/arrêt à fréquence constante.
Mais le variateur de fréquence permet également certaines opérations particulières, comme le débourrage de la pompe lors du relevage d’eaux chargées ou usées.
Dès que l’intensité tente à augmenter de trop, reflet d’un début de bourrage de la pompe par des lingettes ou autres filasses, le variateur va arrêter la pompe et la faire tourner à faible vitesse en arrière pendant un bref instant.
Ainsi, les éléments bloquants restent sur place et la pompe prend un peu de recul pour se lancer « à vide » et propulser ces éléments hors de la pompe.
La programmation de l’automate pour le curage de la canalisation de refoulement. En réduisant la vitesse de rotation de la pompe, on va réduire la vitesse d’écoulement des eaux dans la canalisation de refoulement et, éventuellement, engendrer un peu de décantation dans ces tuyaux. L’automate pourra, tous les x minutes, arrêter la pompe pour remplir la fosse pleinement et profiter de ce volume d’eau pour lancer la pompe à fond. A cette vitesse de rotation, les eaux pompées vont atteindre des vitesses d’écoulement plus importantes et curer cette canalisation. Ce cycle pourra être programmé pour garantir un curage régulier des canalisations de refoulement.
En conclusion, avec la démocratisation du variateur de fréquence et l’ajout de fonctions « sur mesure » pour le relevage des eaux usées ou chargées, l’automatisme d’un poste de relevage a fondamentalement changé.
Un niveau de démarrage, un niveau de régulation et un niveau d’arrêt vont permettre à l’automate de réduire le nombre de démarrage et d’adapter le débit de la pompe au débit entrant. Le résultat est significatif, tant d'un point de vue mécanique (moins d'usure et de maintenance) que financier puisque les pertes de charge à vaincre sur des débits réduits seront, sur les cycles de fonctionnement, bien plus faibles.
Tout le monde est ainsi gagnant. La pompe par sa durée de vie augmentée; le service de maintenance par la réduction de l'usure des pièces; le service achat avec une note électrique et de maintenance bien plus fiable.
Dans le cas d’une réhabilitation d’un poste existant ou lorsque seul un regard est disponible, la station “hors sol” permettra de mettre en oeuvre la solution de pompage au débit et à la pression que requiert l’application, sans devoir changer le génie civil en place.
Lorsque l’évolution du débit de pointe ne peut être pompée par les pompes en place au travers du réseau existant, la station Turbo, par la mise en série de pompes auto-amorçantes ponctuellement lorsque l’application le requiert, est la solution simple et efficace à mettre en oeuvre.