Le secret de la pompe auto-amorçante pour eaux chargées révélé !

Mais comment est-ce qu’une pompe centrifuge auto-amorçante arrive à relever des eaux chargées d’un bassin, d’une fosse ou d’un poste de relevage ?

Pourquoi certaines pompes arrivent à le faire parfaitement et d’autres ne peuvent pas le réaliser ? Jusqu’à quelle profondeur ces pompes peuvent-elles relever ces eaux chargées ?

Pour quel type d’eaux chargées et avec quel diamètre de particules solides ?

Aucun tour de magie particulier mais bien une spécificité technique dans une vrai pompe auto-amorçante pour liquides chargés.

C’est ce que nous allons vous révéler dans cet article.

Pompe auto-amorçante au-dessus de sa cuve

Nous avons déjà parlé, dans un article précédent, de la différence entre une pompe auto-amorçante à volute sèche et à volute humide.

Ici, il s’agit bien d’une pompe auto-amorçante à volute humide c-à-d une pompe qui s’amorce seule, toute seule, sans le truchement d’une pompe à vide externe. Il sera donc indispensable de remplir la volute de la pompe avant sa première mise en route.

Une des particularités visibles sur une pompe auto-amorçante est la position de la bride d’aspiration. Elle est toujours positionnée en partie haute de la volute, pour permettre de garder un volume d’eau dans la pompe à l’arrêt.

Ce remplissage de la volute permet au corps de la pompe de rester plein d’eau et de garantir une isolation hydraulique entre la partie aspiration et refoulement. 

A la mise en route de la pompe, la roue va pouvoir, dans le liquide, créer une dépression qui va "aspirer" l’eau à relever, par la pression statique qui est exercée sur le bassin.

La pompe va évacuer, petit à petit, l’eau et l’air pompé. Tant que la pompe n’est pas totalement amorçée, l’eau va retomber dans la volute externe de la pompe pour revenir, par le truchement du canal de réamorçage, autour de la roue.

Sans ce réapprovisionnement en eau, le niveau d’eau autour de la roue va diminuer et l’étanchéité entre la partie aspiration et refoulement ne sera plus assuré.

Ce canal permet donc de garder la roue pleine d’eau durant cette phase transitoire d’amorçage. Mais ce canal doit pouvoir gérer les particularités de l’effluent pompé, surtout au niveau de la taille des particules solides.

Si, comme c’est souvent le cas, le canal de réamorçage ne présente pas au minimum le même passage du reste de la pompe, certaines particules solides présentes dans l’effluent vont venir boucher ce canal.

Le niveau d’eau autour de la roue ne sera alors plus assuré et la roue ne pourra pas réaliser la dépression voulue. La pompe ne pourra donc plus poursuivre son auto-amorçage correctement.

Un mystère entoure l’auto-amorçage d’une pompe centrifuge. Certains vous dirons qu’avec des eaux chargées, l’amorçage ne peut pas être assuré.

Toute cela provient donc de ce canal de réamorçage qui est indispensable pour assurer une étanchéité hydraulique entre l’aspiration et le refoulement de la pompe. 

Mais avec une eau chargée en particules solides, ce canal de réamorçage doit présenter un passage suffisant pour gérer la taille des solides. Ce n’est malheureusement pas toujours le cas.

Lors du choix d’une pompe auto-amorçante, vous saurez maintenant qu’un passage libre ne se mesure pas uniquement au droit des aubes de la roue mais aussi au niveau du canal de réamorçage.

Retour

Gamme de débit jusqu’à près de 900 m3/h - Pression de refoulement jusqu'à 3 bars - Passage libre jusqu’à 76 mm - Différents types de métallurgies et de joints en fonction de l’effluent à relever.

Fiche technique

Gamme de débit jusqu’à près de 440 m3/h - Pression de refoulement jusqu'à 5 bars pour l’Ultra V et 10 bars pour l’Ultra Mate - Passage libre jusqu’à 76 mm - Différents types de métallurgies et de joints en fonction de l’effluent à relever.

Fiche technique