Avantages et inconvénients des pompes auto-amorçantes à volute sèche

La pompe auto-amorçante doit, comme son nom l’indique, pouvoir s’amorçer toute seule, sans aucune aide extérieure, même lorsqu’elle est située au-dessus du liquide à pomper. C’est par le truchement d’un volume d’eau dans le corps de la pompe et d’un canal de réamorçage que cette dernière arrive à créer une dépression permettant d’aspirer ce liquide.

Toutefois, d’autres solutions permettent d’arriver à cette même finalité.  Il s’agit des pompes « auto »-amorçantes dite à volute sèche. L’amorçage se fait alors par une autre pompe. Elle n’est plus réellement « auto-amorçante » mais ce type de pompe se classe habituellement dans les mêmes catégories de pompes centrifuges.

Mais pourquoi deux solutions portant le même nom pour une même finalité ?

Quels en sont les avantages et les inconvénients de cette pompe auto-amorçante à volute sèche ?

Avantages et inconvénients des pompes auto-amorçantes à volute sèche
Groupe de pompage auto-amorçant avec une motorisation électrique
Groupe de pompage auto-amorçant avec une motorisation électrique

Détail du séparateur eau/air d'une pompe auto-amorçante à volute sèche
Détail du séparateur eau/air d'une pompe auto-amorçante à volute sèche

Coupe d'une pompe auto-amorçante à volute sèche
Coupe d'une pompe auto-amorçante à volute sèche

Afin d’amorçer la pompe centrifuge, ce type de groupe de pompage auto-amorçant est équipé d’une pompe centrifuge « classique » et d’un système d’amorçage annexe qui va créer la dépression dans la canalisation d’aspiration et faire monter ainsi l’effluent jusque dans la volute de la pompe.

Ce système de dépression peut être réalisé par une pompe à vide, une pompe à membrane, un Venturi sur les gaz d’échappement du moteur thermique (comme sur la photo ci-jointe) ou d’un compresseur à air. 

Pour qu’un vide puisse être réalisé dans cette portion de canalisation d’aspiration, il faut que la canalisation soit étanche à l’air des deux côtés. D’une part, la canalisation trempe dans l’eau et d’autre part, elle sera fermée par un clapet anti-retour au refoulement, parfaitement étanche.

Entre ce système annexe de dépression et la canalisation d’aspiration de la pompe principale, il faudra impérativement installer un système de protection hydraulique évitant que l’eau ne puisse atteindre ce système de dépression. Ce séparateur d’air, équipé d’un clapet à boule, va se fermer par l’augmentation du niveau d’eau dans le séparateur et protéger ainsi la pompe à membrane dans la coupe de la pompe ci-jointe.


L’amorçage n’est pas dépendant de la vitesse de rotation de la pompe. En effet, dans une pompe auto-amorçante à volute humide, c’est la vitesse de rotation de la roue dans le liquide, introduit avant la première mise en route, qui va créer une dépression plus ou moins importante. 

En dissociant les deux fonctions (pompage et amorçage), une pompe auto-amorçante à volute sèche pourra s’amorcer très profondément, même si la HMT à fournir par la pompe – et donc sa vitesse de rotation - sera faible.

L’amorçage, sur une très longue et grosse canalisation d’aspiration, se fera également beaucoup plus rapidement, dépendant toutefois du volume d’extraction d’air de la pompe annexe.


L’inconvénient majeur est que vous avez besoin de deux pompes pour effectuer le travail. On voit sur les deux photos la pompe centrifuge et la pompe volumétrique à membrane, assurant la dépression ainsi que le séparateur air-eau en premier plan sur la canalisation d'aspiration et le clapet anti-retour, à droite de l'image, assurant l'étanchéité du circuit au refoulement.

Il faut donc s’assurer que la pompe principale mais également cet organe annexe fonctionne correctement (maintenance complémentaire) et qu’il puisse idéalement se « déconnecter » lorsqu’on aura plus besoin de ce dernier. 

En effet, après l’amorçage, créer cette dépression n’a plus d’intérêt et va engendre une consommation énergétique non nécessaire et une maintenance prématurée de cet organe.

Un clapet anti-retour au refoulement, totalement étanche, sera également indispensable pour obturer le refoulement de la pompe et sa canalisation d’aspiration et ainsi permettre de créer la dépression par la pompe annexe.

Le système de protection de la pompe annexe doit être efficient, même lorsqu’il s’agit du pompage d’eau chargée.

En conclusion, comme pour toute type de technologie, il n’existe pas qu’une seule et bonne solution pour réaliser le pompage de votre application.

En fonction de l’environnement, du débit (souvent > à plusieurs centaines de m3/h), des pressions de refoulement, des hauteurs d’aspiration mais également du nombre de démarrage, de la longueur et du diamètre de la canalisation d’aspiration, l’une ou l’autre technologie pourra être plus judicieuse à mettre en œuvre. 

Dans certains cas, le choix entre ces deux solutions n’est pas complexe à réaliser tant certains éléments techniques penchent d’un seul côté. Dans d’autres cas, une étude précise sera nécessaire pour peser le pour et le contre de ces deux technologies. 

L’avantage commun reste tout de même la position « hors sol » de ces deux pompes, facilitant grandement les opérations de maintenance préventive.

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Version thermique des pompes précédentes - Gamme de débit jusqu’à près de 900 m3/h - Pression de refoulement jusqu'à 3 à 6 bars - Passage libre jusqu’à 76 mm - Différents types de métallurgies et de joints en fonction de l’effluent à relever

Fiche technique

Gamme de débit jusqu'à plus de 3.000 m3/h - Pression de refoulement jusqu'à plus de 100 mcE - Passage libre jusqu'à 100 mm - Différents types de métallurgies et de joints en fonction de l'effluent à relever.

Fiche technique