Problèmes d'odeurs émanant de vos postes de relevage ?

Les odeurs émanant de vos postes de relevage proviennent fréquemment de la stagnation des eaux usées pendant des périodes trop importantes dans un poste surdimensionné. Mais comment faire lorsque votre débit entrant est très irrégulier, demandant un volume de marnage important pour faire face à ces débits de pointe ?

Différentes solutions existent en fonction des plages de débit à traiter. Parcourons-les rapidement.

Lingettes dans un poste de relevage
Habitation avec un poste de relevage
Problèmes d'odeurs émanant de vos postes de relevage ?

Le dimensionnement d'un poste de relevage est principalement effectué sur le débit maximum, le nombre de pompes en place et le nombre de démarrage toléré par les moteurs. Un article concernant ce calcul a déjà été publié à ce sujet.
Normalement, les réseaux eaux usées étant séparés des eaux de pluie, les fluctuations de débit devraient être faibles. Elles seraient plutôt saisonnières pour des communes touristiques.
La réalité n'est pas toujours aussi simple. L'éventuel manque de séparation entre les EP et les EU conjugué à l'augmentation de la puissance des orages amène le réseau et les postes de relevage à subir pleinement ces variations.
Cela entraîne un surdimensionnement du volume de marnage et donc une décantation, voire une stagnation de ces eaux, créant ces odeurs dans vos postes de relevage.

Il faudrait donc que le temps de séjour de ces eaux usées dans le poste de relevage soit le plus faible possible. Trois solutions innovantes peuvent être proposées.

Tout d'abord, mettre en œuvre des pompes avec de larges plages de débit et les piloter avec des variateurs de fréquence afin de mieux s'adapter aux fluctuations des débits entrants, tout en gardant un volume de manage très faible. L'utilisation de pompes « hors sol » va également permettre de réduire sensiblement le volume « mort » dans le poste puisqu'aucun refroidissement des moteurs ne sera demandé à l'effluent. Dans une station d'épuration du Sud-Est, une seule pompe Super T10 de Gorman-Rupp permet de couvrir une plage de débit de 100 à plus de 700 m3/h avec une hauteur de marnage de 20 cm et un niveau d'arrêt des pompes très proche du fond de la fosse.

Ensuite, une mise en série des pompes lors des pics de débit peut être envisagée au lieu d'une mise en parallèle. En fonction de la courbe de réseau, la mise en parallèle de deux pompes ne donne que très peu de débit complémentaire. La mise en série de deux pompes permet d'augmenter la pression de refoulement et donc de permettre le passage d'un plus gros débit dans une canalisation existante. Un article a été consacré à cet effet « Turbo ».

Enfin, la création d'une surverse vers un bassin tampon avec, éventuellement, d'autres pompes plus grosses. Le poste de relevage en tête va traiter le débit « habituel » avec un volume de marnage faible, voire un pompage en ligne pour éviter toute stagnation et décantation en fond de poste. Dès l'arrivée d'un volume plus important, par surverse, une partie du débit bascule vers un bassin tampon qui peut être équipé de pompes plus grosses ou d'une vanne de retour, ouverte dès que le débit sera redescendu à un niveau « habituel ».

Voici donc trois solutions innovantes qui vous permettront de réduire le volume de marnage, réduisant ainsi le temps de séjour des eaux usées et donc les problèmes d'odeurs de votre poste de relevage.

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