Comment faire le bon choix d’une pompe de relevage d’eaux d’exhaure ?

Certaines industries ont le besoin de relever une grande quantité d’eaux de process ou d’exhaure.


C’est le cas, par exemple, des carrières qui, par les sources mais également les eaux de pluie qui ruissellent jusqu’au fond de la carrière, vont devoir évacuer ces eaux pour ne pas restreindre l’exploitation du fond de la fouille.


A quoi doit-on porter son attention lors du choix de la pompe de relevage de ces eaux d’exhaure ?


Le prix d'achat de la pompe, le diamètre de la canalisation de refoulement, le débit maximum à relever; le rendement énergétique, l'accessibilité, la facilité de maintenance, ...


Un peu tout cela certainement mais dans quelle proportion ? C'est ce que nous allons aborder dans cet article.
Relevage d'eaux d'exhaure
Groupe de pompage auto-amorçant sur barge dans une carrière
Groupe de pompage auto-amorçant sur barge dans une carrière

Dans les carrières, l’exploitant tente de ramener ces eaux dans un bassin afin de pouvoir y placer une ou plusieurs pompes de relevage qui vont pouvoir évacuer ces eaux en dehors des zones de travail. 

On parle souvent en dizaines ou centaines de mètres cube/heure à relever sur de longues distances et de grandes hauteurs. 

Les rendements énergétiques sont dès lors très importants à prendre en considération. Mais pas que cela.

L’accessibilité aux pompes pour la maintenance est également importante. Même si des engins de génie civil sont à disposition sur ces sites, avoir un accès immédiat pour une maintenance préventive est souvent très utile.

Une canalisation bien dimensionnée est tout autant importante.

On retrouve ainsi des pompes submersibles, pompes de surface, auto-amorçantes ou non, sur des barges ou sur les berges de la lagune.

Nous savons qu’un bon rendement hydraulique avec une motorisation à haut rendement (IE4 ou IE5) sera le gage d’une consommation énergétique plus faible mais nous voyons trop souvent des canalisations de faible diamètre par rapport au débit à relever.

Un simple calcul de retour sur investissement pourrait démontrer à l’exploitant qu’en utilisant une canalisation d’un diamètre quelque peu plus important, le coût de cet investissement pourrait être rentabilisé sur quelques mois seulement, par la chute des pertes de charges engendrée par cette augmentation de diamètre.

Si la canalisation ne peut être augmentée ou est existante, un dédoublement de cette canalisation pourrait être envisagé ou un temps de relevage plus long pour un débit plus faible. L’utilisation d’un variateur de fréquence, dans ce cas, sera également très rapidement rentabilisée par le gain énergétique réalisé.

Prenons un exemple simple pour illustrer nos propos.

Nous devons relever 200 m3/h sur 300 m avec une hauteur géométrique de 30 m.

Avec une canalisation en DN200, la HMT à vaincre sera de 30 m de hauteur géométrique + les pertes de charges engendrées, soit 6 mètres environ. Le point de fonctionnement sera de 200 m3/h @ 36 mcE

Avec une canalisation en DN150, le point de fonctionnement sera de 200 m3/h @ 54 mcE, soit 18 mcE à vaincre en plus.

Concrètement, la puissance nécessaire pour relever ces 18 mcE complémentaires, avec un rendement de 60 % par exemple, sera de 16,4 kW !

Au prix du kWh actuellement, le retour sur investissement dans une canalisation en DN200 au lieu de DN150 sera rapidement fait, même sur une distance de 300 mètres.

Le bon choix d'une pompe de relevage d’eaux d’exhaure ne se limite donc pas à trouver une simple pompe.

Le choix du diamètre de la canalisation, de la position de la pompe pour en faciliter son accessibilité et sa maintenance préventive ainsi que son pilotage par variateur de fréquence va vous permettre d’optimiser vos dépenses qui sont souvent composées essentiellement de consommation électrique et de coût de maintenance.
L’acquisition de la pompe est, dans le cas du relevage d’eaux d’exhaure, d’un faible pourcentage par rapport au coût du cycle de vie de ce relevage (pompe + maintenance + énergie).


Et pourtant, ce n’est que ce coût qui est principalement comparé !
Dommage, au prix de l’énergie actuellement, de sérieuses économies pourraient être mises en place par une étude hydraulique quelque peu plus détaillée.

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Gamme de débit jusqu’à près de 440 m3/h - Pression de refoulement jusqu'à 5 bars pour l’Ultra V et 10 bars pour l’Ultra Mate - Passage libre jusqu’à 76 mm - Différents types de métallurgies et de joints en fonction de l’effluent à relever.

Fiche technique

Gamme de débit jusqu'à plus de 3.000 m3/h - Pression de refoulement jusqu'à plus de 100 mcE - Passage libre jusqu'à 100 mm - Différents types de métallurgies et de joints en fonction de l'effluent à relever.

Fiche technique