Quels sont les impacts environnementaux d'un poste de relevage ?

Tout le monde est conscient que des émissions de carbone sont produites à chaque fois qu’une équipe d’intervention utilise son véhicule pour se rendre sur site, même si les pompes fonctionnent.

Des émissions de carbone « additionnelles » seront produites si le rendement des pompes diminue ou si l’intervention en maintenance demande plus de moyen ou plus de personnel.

Nous allons parcourir les principaux impacts « mesurables » de perte de rendement, de bouchages de pompes ainsi que les interventions nécessaires d’une équipe de maintenance sur un parc hypothétique d’une centaine de postes de relevage au travers de deux articles.

Nous aurions également pu examiner les émissions de carbone des consommables, des véhicules utilisés pour les déplacements, les palans et grues mais ceux-ci sont plus difficile à généraliser.

Il est habituellement admis qu’un poste de relevage a une « durée de vie » structurelle de 30 ans. C’est donc sur cette durée que nous allons établir notre calcul des émissions de carbone.

Impact environnementale d'un poste de relevage
Courbe de performance d'une pompe
Courbe de performance d'une pompe

Pompe Super T6 en cours de maintenance
Pompe Super T6 en cours de maintenance

Nous savons malheureusement que le rendement hydraulique n’est pas un élément suffisamment pris en considération dans le choix de l’acheteur d’un poste de relevage.
Nous savons aussi que le rendement hydraulique est une donnée diminuant en fonction de l’usure de la pompe.
Nous savons enfin que le coût de la maintenance et plus particulièrement les capacités de véhiculer des éléments solides ainsi que l’accessibilité à la pompe ne sont jamais pris en considération dans le choix effectué, les acheteurs n’étant que très rarement les utilisateurs des produits qu’ils achètent.

Pour faciliter les calculs et éviter toutes discussions infructueuses, nous allons partir du constat que les rendements hydrauliques et électriques sont identiques pour toutes les pompes.

Si notre poste de relevage type utilise une puissance électrique de 22 kW au point de fonctionnement et ce, à concurrence de 2 heures par jour seulement, les émissions de carbone s’élèveraient à quelques 14,85 tonnes de CO2 par an, en supposant que le rendement soit idéal tout au long de l’année.

La plupart des pompes submersibles utilise des anneaux d’usure remplaçables pour maintenir le rendement hydraulique de la pompe. Ces anneaux ne sont pas ajustables. Ils demandent à être remplacés pour ramener le rendement de la pompe à son optimum. Durant cette période d’usure, la pompe va, petit à petit, perdre de son efficacité, obligeant, à un moment donné, l’opérateur à remplacer cet anneau.

Ce n’est pas surprenant que cet anneau ne soit pas suffisamment changé car cela demande un travail non négligeable et, entre autres :

  • Une équipe de 2 personnes en fonction de l’accessibilité aux lieux avec une habilitation électrique pour désaccoupler la pompe submersible ainsi qu’une habilitation pour travail dans un espace confiné.
  • Une sécurisation des lieux avant et durant l’intervention.
  • Une grue ou un palan à amener sur site si ceux-ci ne sont pas permanents.
  • Un relevage de la pompe hors du poste.
  • Une décontamination de la pompe.
  • Un transport de la pompe jusqu’à l’atelier.

L’expérience montre que l’anneau d’usure doit être remplacé après une période de 4 ans. Les manuels de maintenance considèrent que cela doit être réalisé dès que le jeu hydraulique dépasse 2 mm, sachant que celui-ci est de l’ordre de 0,5 mm au départ.

Comparons maintenant les opérations à effectuer sur une pompe Gorman-Rupp auto-amorçante.

  • Une seule personne sera nécessaire, sans habilitation particulière.
  • La pompe est « hors eau », au sec, au-dessus de la fosse.
  • Pas besoin de grue ou de palan.
  • Le technicien pourra, par la simple lecture des manomètres, se rendre compte des pertes de performance éventuelles.
  • En moins de 5 minutes, il pourra, sans enlever la pompe de son socle, sans enlever les tuyauteries de la volute, régler le jeu hydraulique par le biais d’un simple réglage breveté.

Puisque ce travail est simple et rapide, il pourra être fait dès que nécessaire, garantissant ainsi un maintien du rendement hydraulique optimal tout au long de l’utilisation de la pompe.

La pompe auto-amorçante Gorman-Rupp ne produira ainsi que les 14,85 tonnes de CO2 par an de notre précédent calcul. Cela ne sera malheureusement pas le cas de notre pompe submersible qui aura son anneau d’usure qui va s’user régulièrement, faisant ainsi chuter le rendement hydraulique de la pompe.


On estime que la perte de rendement sera de 5 à 6 % lorsque le jeu sera égale à 2 mm. Pour éviter toute discussion et simplifier notre calcul, nous allons ramener cette perte à 4 % sur les 4 années. Le tableau ci-dessous indique donc les émissions de carbone induites par les pertes de rendement. Si nous extrapolons cela à notre parc de 100 pompes, nous obtenons une émission complémentaire de carbone de 720 Tonnes pour une « légère » perte de rendement.

Même si notre parc de pompes était quelque peu moins important ou moins énergivore, nous aurions une émission complémentaire de carbone proportionnelle. Par exemple, pour des pompes de 15 kW, nous serions à des valeurs de 491 tonnes pour notre parc de 100 postes de relevage sur leurs durées de vie.

Si nous extrapolons cela à notre parc de 100 pompes, nous obtenons une émission complémentaire de carbone de 720 Tonnes pour une « légère » perte de rendement.

Epinglons également les pertes de rendement au niveau de la jonction de la pompe et du pied d’assisse. La jonction ne sera que très rarement étanche, laissant ainsi passer des eaux chargées qui vont, petit à petit, agrandir ces passages et réduire inexorablement le rendement hydraulique du groupe de pompage. Ce pied devra également être remplacé durant notre période de 30 ans, ce qui demandera une vidange complète de la fosse.

De par sa position « hors sol », son accessibilité et sa possibilité de réglage du jeu hydraulique, la pompe auto-amorçante Gorman-Rupp ne sera jamais sujette à ce type de problématique.

Après cette première analyse de l’impact de la perte de rendement engendré par l’anneau d’usure, nous étudierons, dans la partie 2, l’impact des bouchages de pompe sur l’empreinte carbone de votre parc de station de relevage ainsi que sur le personnel complémentaire nécessaire.

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Fiche technique

Dans le cas d’une réhabilitation d’un poste existant ou lorsque seul un regard est disponible, la station “hors sol” permettra de mettre en oeuvre la solution de pompage au débit et à la pression que requiert l’application, sans devoir changer le génie civil en place.

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