Quels sont les impacts environnementaux d'un poste de relevage - Partie 2


Après avoir étudié l’impact d’une perte de rendement due à l’usure de l’anneau d’usure de la pompe submersible équipant vos postes de relevage, analysons, dans cette seconde partie, l’impact des bouchages de pompe ainsi que la présence de personnel complémentaire à la maintenance de vos postes de relevage au travers du prisme de l’impact environnemental.


Est-ce que le choix d’une technologie de pompage pour votre parc de station de relevage d’eaux usées peut réellement avoir un impact environnemental ?


Maintenance pompe à l'atelier
Nettoyage d'une pompe Gorman-Rupp
Nettoyage d'une pompe Gorman-Rupp

Pompe submersible et lingettes
Pompe submersible et lingettes

L’impact de perte de rendement n’influence pas uniquement la consommation énergétique mais aussi la durée de fonctionnement des pompes puisqu’il est évident qu’un jeu hydraulique plus important va automatiquement augmenter le risque de bouchage des pompes.

Même si les pompes auto-amorçantes Gorman-Rupp sont équipées de plaques d’usure autonettoyantes brevetées, nous allons supposer, pour éviter toute polémique, un certain nombre de bouchage minimum.

Nous supposerons donc qu’en moyenne sur notre parc de 100 postes, une pompe au jeu hydraulique idéal présentera un bouchage tous les trimestres.

La durée de vie moyenne d’un anneau d’usure pour une pompe submersible étant de 4 années, le nombre de bouchage des pompes submersibles va augmenter linéairement tout au long de ces 4 années.

Puisque les pompes Gorman-Rupp auto-amorçante vous permettent de régler, à la demande, le jeu hydraulique et ramener ainsi celui-ci à son niveau optimal, le taux de bouchage restera à son niveau plancher.


 

pOMPe AUTO-amorcante

Bouchage par an

pompe submersible

Bouchage par an

AnNEE 1

4

4

aNNEE 2

4

8

ANNEE 3

4

12

ANNEE 4

4

16

TOTAL

16

40



Quel est l’impact de ces maintenances complémentaires ?

Un temps d’intervention complémentaire, un nombre de kilomètres parcouru plus important.

A nouveau, notre objectif est d’estimer les émissions de carbone. Nous supposerons que la distance moyenne d’intervention (A/R) sur nos postes de relevage sera d’environ 30 km. Pour un fourgon classique, nous aurons une production de 6 kg de CO2 par trajet. Soit, pour nos 24 trajets complémentaires, une dépense de 144 kg tous les 4 années, soit 1,08 tonnes sur les 30 années et 108 Tonnes pour nos 100 postes de relevage.



Chaque personne a une empreinte carbone, simplement de par sa consommation en électricité, ses déplacements, …. Cela représente environ 1,74 Tonnes par an et par employé.

En revenant à nos calculs précédents, la pompe submersible demandera 40 interventions sur notre cycle de 4 années tandis que la pompe auto-amorçante Gorman-Rupp n’en demandera que 10, soit un rapport de 2,5 :1.

Nous aurons donc 2,5 fois plus d’intervention pour effectuer la maintenance d’une pompe submersible par rapport au poste équipé d’une pompe Gorman-Rupp.

Ceci ne tient pas compte des éléments suivants :

  • Il faudra plus de personnel pour la pompe submersible du fait que la pompe est dans l’eau.
  • Il faudra plus de temps et de technicité pour effectuer une maintenance sur une pompe submersible IP 68 par rapport à une motorisation IP 55 d’une pompe « hors sol ».
  • Il faudra des barres de guidages et un pied d’assise qui devront être remplacés durant nos 30 années du cycle de vie d’un poste.
  • Il faudra beaucoup moins de pièces de rechange pour nos pompes auto-amorçantes que pour des pompes submersibles (une seule garniture mécanique au lieu de deux, par exemple), d’autant plus qu’un certain nombre de pièces sont communes à différents modèles et qu’une même pompe pourra couvrir un champ de performance bien plus large.

Tout ceci pour arriver à un montant additionnel de 10,44 tonnes par an, soit 313,2 tonnes par 30 années pour nos 100 postes de relevage, simplement de par la robustesse des pompes Gorman-Rupp.

Si nous additionnons l’ensemble des dépenses carbone complémentaires calculés dans les deux parties de cet article, nous arriverions, pour notre parc de 100 stations, à une valeur approximative de 1.141,2 Tonnes de CO2, simplement par le choix d’une technologie différente !


Il est également communément admis qu’une pompe submersible est remplacée, en moyenne, tous les 7 ans, et ce, principalement, de par la défaillance de son moteur et/ou de par le coût exorbitant des réparations, souvent bien plus cher que l’achat d’une nouvelle pompe.

Comment est-ce que ce « déchet » est traité ? Son impact environnemental n’est pas négligeable puisque la pompe submersible est composée de différentes métallurgies (fonte, acier, cuivre, inox, …) mais également de matériaux plastiques (joints principalement) ainsi que d’huiles usagées et de graisse.

La pompe « hors sol » a une durée de vie bien supérieure. La plupart des pompes Gorman-Rupp est couverte par une garantie de 5 années. 

Tout est mis en place pour permettre un accès aisé et rapide aux équipes d’intervention.

Son moteur IP 55 étant séparé de la pompe, il n’influencera pas la maintenance de celle-ci. La pompe étant « hors d’eau », il sera également possible de mettre en place une maintenance préventive. Les voyants d’huile de la garniture mécanique et des roulements à billes permettent à l’opérateur de vérifier la qualité et la quantité d’huile dans chacun des bains. Il sera également possible « d’écouter » la pompe et de détecter, bien en amont, un bruit anormal et d’y remédier au plus vite.

Comme nous venons de le montrer, la transition énergétique peut simplement commencer par le choix de solutions économes en maintenance avec des conséquences non négligeables sur l’environnement. Mais pour cela, l’analyse d’une solution de pompage ne devrait plus se faire simplement et rapidement sur un prix d’acquisition mais sur une analyse du Life Cycle Cost (Coût du cycle de vie) et de l’impact environnemental de la solution retenue.

La solution la moins chère à l’achat est rarement la plus économique et la moins polluante à l’utilisation. 


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