Pomper des boues n’est pas chose facile.
La concentration, la viscosité en font souvent un effluent complexe à transférer, surtout si vous avez en plus une certaine hauteur à vaincre à l’aspiration.
Minérales ou organiques, elles ne présenteront pas les mêmes difficultés pour les organes de pompage.
Quelles sont donc les solutions existantes et les problèmes qui peuvent encore complexifier le travail ?
C’est ce que nous allons tenter de préciser avec quelques solutions qui pourront être mises en œuvre.
Suivant Wikipedia, la boue est un mélange d'eau et de particules sédimentaires fines de limons et d'argile.
Toutefois, pour son pompage, il faudra distinguer la boue minérale de la boue organique. Son pompage sera bien sûr totalement différent.
En terme de pompage, la boue se définit principalement par la siccité (pourcentage massique de matière sèche), un taux de matières sèches (ratio entre la masse de la matière sèche et la masse de la matière non sèche) ainsi que sa densité (très utile lorsqu’on est en présence de boue minérale, en carrière par exemple, pour le dimensionnement de la puissance électrique à mettre en oeuvre).
Dans le secteur de l’épuration, les boues peuvent être classées en 4 grandes familles en fonction de leur siccité. Des boues liquides (<10 %) en passant par les boues pâteuses (entre 10 et 25 %) et les boues solides (de 25 à 85 %) jusqu’au boues sèches (supérieures à 85 %).
Aucune solution n’est idéale sans l’étude détaillée d’un ensemble de paramètres qui permettront de définir la bonne solution.
Habituellement, les pompes volumétriques sont plus adaptées pour le pompage de boues pâteuses, même si une boue liquide à moins de 100 gr/litres peut très bien être pompée par une pompe centrifuge adaptée à ce type d’effluent.
Au niveau de la viscosité, il est également admis qu’à partir de 100 à 150 Cst (Centistokes), les rendements des pompes centrifuges chutent fortement et qu’une technologie de pompe volumétrique sera plus adaptée.
La boue peut se composer d’éléments solides (cailloux, filasses, …) rendant la technologie de pompage retenue moins adaptée.
La hauteur d’aspiration viendra également rendre le pompage plus délicat car, avec la viscosité et la densité du liquide, l’aspiration sur une grande hauteur en sera plus complexe.
Le pompage de boues organiques demande également un rectificatif des pertes de charge, repris dans des graphiques correctifs.
On comprend dès lors qu’il n’existe pas UNE solution mais des solutions pour le transfert de boues.
En conclusion, le pompage de boue demande une étude détaillée de l’effluent à relever. Siccité, taille des particules, taux de matières sèches mais également viscosité ou type de boue (minérale ou organique) vont dicter la gamme de pompe à boue à choisir ou, du moins, à exclure.
Une pompe volumétrique (à rotor excentré, à lobes, à membrane ou à engrenages) ou une pompe centrifuge (submersible ou auto-amorçante) pourront réaliser, dans certains conditions précises, le travail escompté.
Reste à sélectionner la bonne solution en fonction de VOTRE environnement de travail.
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