Ne confondez pas la hauteur d'amorçage et le NPSH

L’amorçage d’une pompe centrifuge auto-amorçantes ne vous garantit pas que cette pompe en va pas caviter et vice-versa. La confusion entre la hauteur ou capacité d’amorçage et le NPSH, dans l’esprit de certain, provient du fait que de nombreux éléments identiques interviennent dans les calculs. Détaillons ces éléments techniques.

Auto-amorçage d'une pompe Ultra V de Gorman-Rupp
Hauteur d'amorçage d'une pompe
Ne confondez pas la hauteur d'amorçage et le NPSH

Calcul NPSH
Ne confondez pas la hauteur d'amorçage et le NPSH

La capacité d'amorçage ou hauteur d’amorçage d’une pompe est, dans le cas d’une pompe auto-amorçante, fonction de la vitesse de rotation de la roue. Au plus la roue tourne vite, au plus la dépression réalisée par celle-ci va être importante et donc, au plus profond cette pompe pourra aller chercher l'effluent.

Lors de l'amorçage, le débit est infinitésimal et les pertes de charges sont, dès lors, négligeables. On parle donc bien de hauteur géométrique d’amorçage, hauteur entre ce niveau haut de l'eau au démarrage et l'axe de la bride de la pompe.

Le calcul du NPSH  tient compte de cette hauteur également. Toutefois, on y ajoute différents autres paramètres tels que l'altitude, la tension de vapeur à la température donnée, les pertes de charges à l'aspiration pour les débits envisagés, le NPSH requis par la pompe aux différents débits requis et le coefficient de sécurité.

Le calcul du NPSH se fera donc pour un niveau haut et un niveau bas, en fonction des plages de débits envisagés. A vitesse fixe, la pompe peut débiter bien plus au démarrage (niveau haut) qu'au niveau bas d'arrêt, en fonction de la courbe de circuit. Il faudra donc reprendre ces différentes informations dans les calculs afin de s'assurer de l'absence de cavitation tout au long du pompage.

La température du liquide. Attendre que le liquide ait atteint une température minimale va réduire sa tension de vapeur. On pourra y adjoindre l'arrivée d'un autre effluent plus froid ou de l'air pour en réduire sa température.

Le débit de la pompe et donc son NPSH requis. A débit plus faible, la pompe demandera un NPSH requis plus faible. Si la pompe est pilotée par un variateur, il sera possible d'en réduire son débit et donc influencer le NPSH requis de la pompe pour éviter cette cavitation.

Le diamètre de la canalisation d'aspiration pour en réduire ces pertes de charges. Attention toutefois à ne pas trop l'augmenter car il va générer un volume d'air à évacuer à l‘amorçage qui va engendrer un temps d'amorçage plus important.


En conclusion, ces deux éléments doivent être calculés séparément, en tenant compte de la spécificité. On pourra “jouer” sur différents éléments (variateur de fréquence, niveau d’arrêt de la pompe, …) pour permettre à la pompe de s'amorcer et de ne pas caviter en fin de pompage.

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