Le principe de fonctionnement de la pompe autoamorçante

Tour de magie ou simple principe de la physique de base, certaines pompes ont une capacité d’autoamorçage et d’autres non ? Comment l’expliquer ? Jusqu’à quelle profondeur peut-on amorçer ce type de pompe ? Pourquoi certaines pompes ont cette capacité, même pour des liquides fortement chargés et d’autres non ? Quelle est la différence entre l'amorçage et le réamorçage? 

Beaucoup de questions autour d'un phénomène étrange mais pourtant simplement physique qui permet d'ouvrir le champ des possibles dans l'implantation de pompes de relevage "hors sol".


C’est ce que nous allons vous expliquer simplement en faisant appel à vos connaissances de base. 


fonctionnement pompe auto amorcante
coupe pompe auto amorçante
coupe pompe auto amorçante

La pompe autoamorçante à volute humide demande un premier remplissage en eau de la volute afin de créer une étanchéité hydraulique entre l’aspiration et le refoulement de la pompe. Concrètement, il faut que la roue soit totalement dans l’eau afin, qu’à la mise en route de cette dernière, elle puisse créer une dépression dans le circuit, l’eau faisant office de "bouchon d’étanchéité".

La canalisation d’aspiration est plongée dans l’effluent à pomper. Nous avons donc de l’eau à l’entrée et à la sortie de la canalisation d’aspiration, permettant ainsi à la pompe de créer, dans cet espace fermé hydrauliquement, sa dépression par la rotation de la roue.

Au plus la roue tourne rapidement, au plus la dépression créée par la pompe sera importante et au plus le volume d’air évacué sera important. On comprend donc qu’avec une grande vitesse de rotation de la pompe, la hauteur d’amorçage sera importante (jusqu’à 7,60 m habituellement).


Dans le bassin d’aspiration, la pression atmosphérique exerce une pression uniforme sur le plan d’eau, poussant ainsi l’eau vers la zone de dépression dans la pompe, au travers de la canalisation d’aspiration.

La rotation de roue va entrainer l’eau et l’air de la canalisation d’aspiration vers l’extérieur de la volute. Là, l’air, plus léger que l’eau, va pouvoir s’évacuer par la canalisation de refoulement (ou la vanne de chasse d’air automatique) et l’eau va rester dans la pompe jusqu’à l’amorçage complet de la pompe (partie externe de la volute).


Le secret du maintien de la dépression durant la phase d’amorçage réside dans la présence d’un canal de réamorcage, passage entre la volute interne et la volute externe de la pompe autoamorçante. Il permet ainsi de ramener l’eau évacuée vers la roue et garantir un maintien permanent de l’étanchéité hydraulique durant la phase d’amorçage. 


Lorsque des eaux chargées sont pompées, il est impératif que ce canal de réamorçage présente le même passage libre que la pompe. Sans cela, ce canal pourrait se boucher et la roue ne serait plus entourée d’eau, ce qui ne garantirait plus la dépression réalisée et donc l’amorçage de la pompe.


Afin de garantir l’amorçage de la pompe, il est impératif que celle-ci dispose d’eau jusqu’au-dessus de la roue, à tout moment, comme nous l'avons lu précédemment. Pour cela, Il faut qu’un clapet anti-retour sur la bride d’aspiration puisse maintenir ce niveau d’eau interne à la pompe. En effet, à l'arrêt de la pompe, un désyphonage par le retour des eaux à grande vitesse de la canalisation de refoulement pourrait "aspirer" l'eau stockée dans la bas de la volute et ne plus garantir le prochain amorçage.

De plus, ce clapet anti-retour permettra de garder la canalisation d’aspiration pleine d’eau également, réduisant ainsi le temps d’amorçage de la pompe.


Pour rendre une pompe autoamorçante, il faut donc que la roue soit immergée dans un réservoir d’eau, tout au long du processus d’amorçage. C’est pourquoi les pompes autoamorçantes Gorman-Rupp ont souvent une volute externe assez importante (réserve d’eau) ainsi qu’une bride d’aspiration plus haute que la roue (maintien naturel de l’eau dans le corps de pompe). En y ajoutant un clapet à l’aspiration et un canal de réamorçage, la pompe pourra vous garantir un parfait amorçage. . . sans tour de magie.


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Gamme de débit jusqu’à près de 900 m3/h - Pression de refoulement jusqu'à 3 bars - Passage libre jusqu’à 76 mm - Différents types de métallurgies et de joints en fonction de l’effluent à relever.

Fiche technique

Gamme de débit jusqu’à près de 300 m3/h - Pression de refoulement jusqu'à 6 bars - Passage libre jusqu’à 31 mm - Différents types de métallurgies et de joints en fonction de l’effluent à relever.

Fiche technique