Quels couteaux pour la chambre de coupe de votre broyeur urbain ?

Une unité de broyage va vous permettre de réduire les déchets contenus dans vos eaux usées ou chargées à une taille « maitrisée ».

En jouant sur l’épaisseur et le nombre de dents des couteaux, cette réduction de taille peut être adaptée à votre environnement. 

C’est ce qui différencie essentiellement un broyeur d’un dilacérateur.

Mais quel couteau alors choisir (épaisseur, nombre de dents, matière, …) pour la chambre de coupe de votre broyeur ?

Il n'existe pas une seule et unique solution mais une solution idéale pour les caractéristiques de votre application. Un déchet urbain ne présente pas les mêmes spécificités qu'un déchet industriel, comme du poisson, des légumes ou du fumier.


Chambre de coupe d'un broyeur

La chambre de coupe est le passage libre dans l’unité de broyage qui permet à votre effluent de le traverser et d’y être broyé. C’est l’empilage de couteaux et d’entretoises sur les deux arbres parallèles qui vont créer le broyage des déchets capturés par les dents des couteaux.

Est-il préférable d’avoir un bloc monolithique de couteaux et d’entretoises ? 

Cette solution de bloc monolithique, visible sur certains broyeurs, vous empêchera de changer, lors d’une maintenance, les seuls couteaux usés. 

Vous n’aurez également pas de possibilité de panacher les épaisseurs de couteaux dans la chambre de coupe. 

Enfin, l’efficacité du broyeur avec ce bloc monolithique va être réduite, petit à petit, au travers de l’usure des pièces et de l’espace entre celles-ci qui va augmenter.

Ainsi, comme avec la paire de ciseaux, dès que l’espace entre deux couteaux augmente, la feuille de papier à couper se plie sans être divisée en deux parties.

Des couteaux séparés les uns des autres sont donc bien plus efficaces et moins chers à la maintenance.


Avec la présence de cailloux, sable, lingettes, …, il est préférable d’utiliser des couteaux en acier haute dureté que des couteaux en acier inoxydable, sauf si ces derniers ont reçu un traitement particulier. 

Il ne suffit pas d’indiquer que le couteau est de « haute dureté » pour que ce dernier puisse vaincre l’abrasion de l’effluent qui le touche. Pour pouvoir comparer les couteaux entre eux, il faut se référer à la dureté indiquée dans la fiche technique, souvent exprimée en dureté Rockwell (HRC où le C fait référence au cône utilisé pour l’essai). 

Au plus cette dureté est importante, au plus la durée de vie des couteaux sera importante, en sachant toutefois que l’échelle utilisée pour cette unité est logarithmique et non linéaire.

Concrètement, la différence de dureté entre 20 et 25 n’est pas la même que celle entre 30 et 35, par exemple.

On ajoutera également la vitesse de rotation de ces couteaux. En effet, si le couteau tourne à une vitesse plus importante (par exemple, 100 tr/min au lieu de 45 tr/min), l’usure sur les dents du couteau sera inévitablement augmentée.

Quel serait l’épaisseur idéale du couteau ainsi que son nombre de dents ?

Habituellement, les couteaux des broyeurs ont une épaisseur entre 5 et 10 mm avec un nombre de dents compris entre 10 et 20.
Si vous optez pour une faible épaisseur pour assurer un broyage fin théorique, il est possible que les particules dures ou de gros diamètre viennent frapper ces couteaux sans que ceux-ci puissent les agripper et les entrainer dans la chambre de coupe. Le « solide » se trouve devant un ensemble de couteau qui tente à former un cylindre et ce « solide » va rouler devant la chambre de coupe sans y pénétrer.

Il en va de même avec le nombre de dents qui, par son augmentation, va rendre le couteau proche d’une forme cylindrique.

L’épaisseur et le nombre de dents est donc fonction des particules en entrée dans la chambre de coupe et des problèmes d’entraînement de ces éléments au travers de ces couteaux et entretoises.

Pour éviter ce problème de gros solide qui n’est pas agrippé, certains constructeurs vous demanderont d’installer un piège à cailloux en amont du broyeur afin également de le protéger contre les casses d’arbres (flambage des arbres) et limiter l’usure des couteaux. 

Quel réel intérêt ? Le piège à cailloux aurait la capacité toute théorique de piéger les particules solides avant qu’elles ne viennent entrer en contact avec le broyeur. Le broyeur ne devrait-il pas normalement être assez robuste pour faire face aux éventuels cailloux, bouts de bois ou de métal qui se retrouvent dans votre effluent. 

En n’oubliant pas que le piège à cailloux ne piège pas uniquement des cailloux mais bien d’autres éléments comme les lingettes, les boues denses, …

Cela entraîne bien évidemment une maintenance de ce piège à vider régulièrement, faute de quoi le caillou sera inévitablement entrainé vers le broyeur. 

En conclusion, du choix de vos couteaux dépendra la qualité du broyage (taille), la durée de vie (dureté) mais également des organes à installer en amont éventuellement nécessaires. Il est donc important de comparer techniquement les couteaux qui composeront votre organe de broyage, faute de quoi la maintenance et leurs remplacements réguliers engendreront des coûts récurrents et importants.


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Dans un poste de relevage, à la place d’un dégrilleur manuel, le broyeur Diablo va réduire la taille des solides de vos effluents afin que les pompes en place puisse aisément les transférer vers la station d’épuration où les dégrilleurs automatiques pourront les extraire pour les traiter.

Fiche technique

Lorsque le panier dégrilleur ne présente pas l’efficacité requise ou qu’il génère trop d'intervention, il pourra être judicieusement remplacé par le panier Broyeur, composé d’un châssis à fixer sur la paroi ou à suspendre et d’un broyeur en canal. 

Fiche technique