Comment s'amorce une pompe auto-amorçante ?


Certains d’entre vous ont déjà utilisé des pompes auto-amorçantes et ont probablement rencontrés, lors du pompage d’eaux fortement chargées, des problèmes d’amorçage. Quel est l’élément qui fait que la pompe Gorman-Rupp arrive à se dédouaner de ces problèmes, même en présence d’un effluent fortement chargé, industriel ou urbain ?

Comment s'amorce une pompe ?
Pompe auto-amorçante au-dessus de la fosse de relevage
Pompe auto-amorçante au-dessus de la fosse de relevage

Le principe de fonctionnement de l’auto-amorçage réside dans la recirculation du liquide pompé pendant la phase d’amorçage. C’est au travers d’un canal de réamorçage que l’effluent évacué lors de cette phase permet de revenir dans la volute et garantir ainsi une isolation hydraulique entre le refoulement et l’aspiration de la pompe. Par son design, la roue crée alors une dépression en continu qui permet à l‘effluent dans la canalisation d’aspiration d’être poussé vers la pompe par la pression atmosphérique agissant sur le plan d’eau de la fosse.

Notons qu’au plus vite la roue est entraînée par le moteur, au plus fort sera la dépression réalisée et au plus profond la pompe aura la capacité à aspirer.

Par ce fonctionnement, la pompe définie comme auto-amorçante (s’amorçant toute seule) n’a donc pas besoin de clapet de pied, de bac d’amorçage ou de pompe à vide auxiliaire. Elle « s’auto-suffit » à elle-même, sans élément externe.

Avec une roue à large passage libre afin de gérer la charge de l’effluent, des éléments solides vont être acheminés dans la volute de la pompe et, probablement, amenés vers le canal de réamorçage. Si ce dernier ne permet pas le passage de ces éléments solides, il y a fort à parier que certains de ces solides vont boucher ce canal, empêchant le renouvellement d’eau dans la volute et brisant ainsi l’étanchéité hydraulique lors de cette phase, entre la partie aspiration et refoulement. Ce phénomène entraîne directement un arrêt de la dépression et empêche l’effluent de la canalisation d’aspiration d’arriver dans la pompe.

Le brevet ingénieux de Mrs Gorman et Rupp a été de dimensionner un canal de réamorçage de la pompe avec un diamètre identique au passage libre de la pompe. Tout ce qui entre dans la pompe pourra en ressortir, même au travers du canal de réamorçage. Par ce biais, le canal ne pourra plus être obstrué par des solides lors de la phase d’amorçage et l’isolation hydraulique en sera garanti tout au long de cette phase.

Par la présence de ce canal de réamorçage, du même diamètre que le passage libre de la roue, Gorman-Rupp assure l’exploitant d’un amorçage, même en présence d’eaux fortement chargées. C’est ce qui différencie une pompe auto-amorçante « classique » d’une pompe Gorman-Rupp.

N’oublions toutefois pas que le problème d’amorçage peut avoir d’autres origines (prise d’air sur la canalisation d’aspiration, hauteur d’amorçage trop importante pour la vitesse de rotation, …) que nous aborderons dans d’autres articles.

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Gamme de débit jusqu’à près de 900 m3/h - Pression de refoulement jusqu'à 3 bars - Passage libre jusqu’à 76 mm - Différents types de métallurgies et de joints en fonction de l’effluent à relever.

Fiche technique

Gamme de débit jusqu'à plus de 3.000 m3/h - Pression de refoulement jusqu'à plus de 100 mcE - Passage libre jusqu'à 100 mm - Différents types de métallurgies et de joints en fonction de l'effluent à relever.

Fiche technique