Les avantages insoupçonnés d'une pompe « hors sol »

Quels sont les avantages et les points sensibles à prendre en considération lors du choix d'une pompe « hors sol » ?

Après avoir étudié les différentes familles de pompe centrifuge, attardons-nous quelque peu sur les avantages insoupçonnés d'une pompe « hors sol » par rapport à une pompe submersible ou à ligne d'arbre dans un environnement urbain ou industriel.

En charge ou auto-amorçante, la pompe « hors sol » est bien sûr facilement accessible puisqu'elle est située hors du liquide. Elle présente également des avantages auxquels on ne pense pas toujours lors du choix d'une pompe centrifuge pour des applications urbaines ou industrielles.

Pompe et sa motorisation
Pompe super T 4 en papeterie
Les avantages insoupçonnés d'une pompe « hors sol »

D'un point de vue électrique, la pompe « hors sol » dispose d'une motorisation IP55 puisque le moteur ne sera pas dans l'effluent à pomper. Un moteur donc plus standard, avec des rendements énergétiques plus importants (IE4 déjà facilement disponible) et échangeable par n'importe quelle marque, à n'importe quel moment.
 
D'un point de vue mécanique, la pompe est également plus « simple » puisque le moteur n'y est pas intégré. Pas besoin de deux garnitures mécaniques pour protéger le moteur, comme dans une pompe submersible. Un accès dès lors plus rapide au cœur de la pompe, sans qualification particulière puisque le moteur n'est pas dans l'eau.
 
La possibilité enfin de faire évoluer la pompe, en changeant la puissance du moteur à mettre en place. Si le châssis et le courbier de la pompe le permettent, il sera possible d'augmenter le débit et/ou la pression de la pompe en place, sans changer celle-ci. Une flexibilité qui n'est pas possible avec une pompe submersible.
 
Un calcul hydraulique plus détaillé vous sera demandé
 
L'effluent devant être acheminé depuis la fosse jusqu'à la pompe, il faudra prendre en compte le calcul hydraulique de ces pertes de charge, voire de la hauteur de relevage en aspiration, pour la version auto-amorçante.
 
Un calcul du NPSH et de la hauteur d'amorçage sera à réaliser pour éviter toute cavitation de la pompe durant son cycle de fonctionnement. Ne confondons pas ces deux facteurs - voir l'article traitant de ce sujet.
 
On pourrait penser qu'une pompe en charge ne demande pas de calcul bien particulier sur le NPSH. Une canalisation d'aspiration mal dimensionnée, une vanne d'isolement ou d'autres éléments entre la cuve et la pompe peuvent entraîner des pertes de charge importantes, non compatibles avec le NPSH requis par la pompe au point de fonctionnement.
Un petit calcul sera donc nécessaire pour valider la plage de performance requise par la pompe « hors sol » vis-à-vis de l'application.

Dans le cas d'une pompe submersible, il faudra prévoir le refroidissement du moteur IP 68. Ceci est fréquemment réalisé par l'effluent-même autour du moteur. Un volume « mort » sera donc nécessaire avec une décantation probable en fond de fosse et une réduction du volume de marnage du poste de relevage. De par la position du moteur hors de la fosse, la pompe « hors sol » pourra pleinement profiter du volume entier de cette fosse, en réduisant le volume mort à sa plus simple expression.


Une observation du fonctionnement de la pompe « hors sol » plus aisé

Du fait que la pompe est « hors sol », l'exploitant va pouvoir « voir et entendre » la pompe fonctionner. « Voir » par le biais de voyants d'huile sur les bains d'huile de la garniture mécanique et les roulements à billes. « Entendre » par le bruit que la pompe pourrait émettre lors d'une cavitation, d'un problème de roulement à billes, d'un bouchage ponctuel... Le fait que la pompe se situe « hors sol » permet également à l'exploitant d'installer des manomètres à l'aspiration et au refoulement de la pompe. Cela permettra de vérifier, tout au long de la vie de la pompe, la HMT à vaincre et de confirmer que le point de fonctionnement reste bien dans le champ de performance de la pompe.

Il va de soi qu'une pompe mise en place dans la fosse aura nécessairement aucune emprise au sol en dehors de la fosse. Toutefois, on croit souvent, à tort, que la pompe « hors sol » doit impérativement se situer au droit de la fosse. Il est vrai qu'en réduisant la canalisation d'aspiration, on réduit les pertes de charge et donc le NPSH disponible. Un calcul détaillé du NPSH disponible pour votre installation permettra de vérifier si, avec le NPSH requis par la pompe pour le point de fonctionnement demandé, cette dernière pourra être déplacée dans une zone où son implantation de dérangera plus et où elle sera plus simple à la maintenance.

La pompe « hors sol » est donc une ressource d'avantages insoupçonnés, tant au niveau mécanique, électrique que de la maintenance. C'est donc une solution plus qu'intéressante au moment où les contraintes de travail dans des espaces confinés se multiplient et que les forces vives de maintenance tentent à diminuer. N'oublions pas que le prix d'achat d'une pompe ne représente qu'une dizaine de % du coût du cycle de vie d'un organe de pompage. Le reste, soit 90%, est représenté par les coûts de maintenance et les coûts énergétique. Et là, la pompe centrifuge « hors sol » est plus que performante par rapport aux solutions habituellement mises en œuvre.

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Gamme de débit jusqu’à près de 900 m3/h - Pression de refoulement jusqu'à 3 bars - Passage libre jusqu’à 76 mm - Différents types de métallurgies et de joints en fonction de l’effluent à relever.

Fiche technique

Gamme de débit jusqu’à près de 440 m3/h - Pression de refoulement jusqu'à 5 bars pour l’Ultra V et 10 bars pour l’Ultra Mate - Passage libre jusqu’à 76 mm - Différents types de métallurgies et de joints en fonction de l’effluent à relever.

Fiche technique